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Le blog Ecolo du Jour a été lancé en 2006 afin de réfléchir, ensemble, aux meilleurs chemins à emprunter pour lutter contre le réchauffement climatique et rendre notre quotidien plus écologique. Il se veut un lieu personnel d'échanges, de réflexions mais aussi et surtout, créateur d'idées et d'espoirs !
En ce qui me concerne, j'ai 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 ans, trois enfants et après 6 années en Suède, je vis de nouveau en France, à Lille, depuis 2011.

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Si vous souhaitez me contacter par mail : suede.gj arobase gmail.com


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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 16:03

Alors qu'en France, on entend très majoritairement des voix (dont je fais partie) se féliciter de la signature de l'accord de Paris, il me semblait intéressant de faire un petit tour du monde pour connaitre les réactions sur cet événement, dans les autres pays.

Cop21- Accord de Paris : Tour du monde des réactions !

Partons d'abord en Suède, pays très avancé en matière de lutte contre le réchauffement climatique et qui a pris l'engagement de ne plus être dépendant des énergies fossiles dès 2050!

Alors que les ONG locales sont plutôt satisfaites de cet accord, toutes s'accordent pour parler surtout "d'un début" et "enfin d'un progrès" en matière de climat.

 

Ce qui est intéressant, je trouve, c'est qu'elles "embrayent" tout de suite en disant au gouvernement "c'est bien mais il faut avancer certainement plus vite pour être indépendant des énergies fossiles, donc, passez à la vitesse supérieure". On sent là bas, et c'est une bonne nouvelle, que la société civile ne va pas baisser la garde et continuer bien au contraire sa pression sur les dirigeants.

 

 

 

Cop21- Accord de Paris : Tour du monde des réactions !

Dans le Guardian, journal britannique très à la pointe en matière d'environnement, ils ont demandé à différents experts mondiaux de réagir à l'accord de Paris.

 

Si dans l'ensemble, l'accord est bien accueilli, une parole vient contrebalancer cet unanimisme, celle de James Hansen (un des premiers chercheurs de la Nasa à avoir alerté sur le lien entre activité humaine et réchauffement climatique dans les années 80).

 

Voici ses propos : "Tout cela est du grand n'importe quoi en disant ". Nous aurons une cible de réchauffement de 2°C à ne pas dépasser et puis essayer de faire un peu mieux tous les cinq ans", ce sont juste des mots, sans aucune valeur ni actions à entreprendre. Tant que les combustibles fossiles seront les moins chers de tous les carburants, ils continueront à être brûlés."

 

Vous le voyez, un discours assez radical mais pas surprenant venant de cet homme qui se bat depuis longtemps pour l'établissement d'une taxe carbone, dont les bénéfices serviraient à financer toutes les énergies renouvelables et non polluantes.

 

 

Cop21- Accord de Paris : Tour du monde des réactions !

Dans le New York Times, le journaliste Justin Gillis parle de l'accord de Paris "comme une étape de guérison mais non comme un remède".

 

Alors que beaucoup de temps a été perdu, le monde semble enfin vouloir aller dans la même direction et Gillis explique qu'il allait falloir maintenant expérimenter de nombreuses nouvelles solutions et être innovants car malgré tout, nous avons perdu trop de temps et que les objectifs de Paris "Bien en deça de 2°" restent très difficiles à atteindre si l'on ne change pas rapidement.

 

Cop21- Accord de Paris : Tour du monde des réactions !

Partons maintenant en Inde pour voir comme l'accord a été accueilli.

 

A dire vrai, il ne fait pas vraiment les titres des journaux mais le ministre Indien de l'Environnement, Prakash Javadekar, a réagi à cet accord dans le Indian Express en disant : " Nous avons ouvert un nouveau chapitre d'espoir dans le vie de 7 milliards d'habitants sur la planète. Nous l'empruntons aux générations futures et aujourd'hui, au travers de cet accord, nous avons assuré à ces générations futures que nous leur donnerons tous une meilleure planète que celle que nous connaissons."

 

 

Cop21- Accord de Paris : Tour du monde des réactions !

C'est intéressant car l'Inde va jouer un rôle crucial dans les années à venir compte tenu de l'importance de sa population et de son niveau élevé de développement. Dans tous les cas, même si ce discours semble assez "classique", il n'en reste pas moins encourageant.

 

 

Ceci dit, et on le sent dans TOUS les médias du monde entier, cet accord de Paris n'est considéré que comme un début ..... A nous, société civile (organisation, associations, entreprises, citoyens, collectivités) de maintenir le cap et de faire en sorte que toutes les décisions d'avenir soient prises au regard de cet accord et de son objectif nécessaire des 1,5° maximum de réchauffement de la planète !

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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 06:37

La bio-ingénierie…vous connaissez ?

 

Ce terme regroupe des techniques d’ingénieurs qui travaillent sur le monde vivant ou utilisent les capacités du monde vivant… Voici quelques exemples positifs de techniques de bio-ingénierie : la phytoremédiation, la phytoépuration, les thérapies moléculaires, la bière, les yaourts,... et un des exemples les plus contestables : les OGM.

 

Aussi, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, certains ingénieurs travaillent sur des solutions extrêmes, comme par exemple

  • la pulvérisation de dioxyde de soufre dans l’espace pour diminuer la température
  • l’ensemencement des nuages pour remédier aux sécheresses engendrées par la gestion du rayonnement solaire,
  • la fertilisation des océans dans une tentative désespérée de contrer leur acidification
  • ou encore l’aspiration du dioxyde de carbone pour se débarrasser des Gaz à Effet de Serre une bonne fois pour toutes !

 

 

Est-ce que nous, citoyens, sommes prêts à cela…à savoir la mise en place de solutions extrêmes dont nous ne connaissons pas les effets réels sur la planète ? A priori, non mais si nous ne faisons rien maintenant pour limiter au maximum les émissions de GES, des esprits sans scrupules ne manqueront pas de nous proposer dans 30 ou 40 ans des solutions « miracles » et alors, face à une urgence évidente, encore plus incontournable car extrême, pas certain que la concertation soit de mise ! Ne nous trompons pas ….. plus l’urgence sera forte, moins la concertation arrivera à trouver sa place car les solutions « extrêmes » pourront alors apparaitre comme la seule et unique solution !

 

Cependant, « jouer » ou « trafiquer » le climat, c’est quand même autre chose que de faire des essais cliniques médicaux ou des expériences dans le cadre de la recherche car ces technologies constituent à elles seules un grave problème d’ordre technique. Ainsi, dans le domaine médical, on peut tester un vaccin sur une personne consentante, ce qui lui fait courir un risque mais limité car sous surveillance, sans toutefois mettre tout le monde en danger. Mais avec la géo ingénierie, il est impossible de construire une maquette de l’atmosphère ou d’en isoler une partie. Dans ces conditions, on n’a pas d’autre choix que de passer directement de la modélisation à un déploiement d’envergure planétaire.

 

 

Alors, plutôt que de prendre le risque du pire, ne vaut-il pas mieux mettre toute notre énergie, notre intelligence collective et nos moyens dans des solutions permettant de limiter, ici et maintenant, les émissions de gaz à Effet de serre…plutôt que de croire naïvement en une « science » qui viendrait nous sauver de tout car en l'occurrence, c’est plutôt une catastrophe irréversible qui risque de se produire !

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 22:56

....l'Uruguay, enfin,ce sera le cas dans quelques années avec les investissements planifiés.

 

Développement de l'éolien en Uruguay

 

Actuellement, en matière d'énergie, le Danemark est très souvent cité en exemple avec ses 26% d'énergie d'origine éolienne ! Mais là, l'Uruguay table sur 30% d'éolien dans son mix énergétique, le reste étant constitué à 45% par l'hydrolien et 15% par la biomasse ....soit au total, 90 % de l'électricité renouvelable d'ici 2015, c'est à dire ...demain ! 

 

Alors, on pourra toujours dire que l'Uruguay est un "petit" pays (avec ses 3,5 millions d'habitants) mais il n'empêche, on se rend compte que certains pays avancent réellement dans la lutte contre le réchauffement climatique en privilégiant le renouvelable alors que d'autres (je pense par exemple à la France avec son EPR!!!) semblent bien en retard !

 

En tout cas, c'est un signal fort qui nous montre que l'Amérique du Sud est en pleine transition énergétique.

 

Quant à l'Europe et son éventuelle transition énergétique et bien .....c'est un peu poussif, vous ne trouvez pas ! ?

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 11:59

 

En matière de recherches sur le climat et surtout de projections, rien n’est certain et il faut souvent garder cette prudence et ce doute à l’esprit. Ainsi, on peut avoir des interrogations dans les deux sens …à savoir sur des scénarios trop alarmistes ou parfois trop modérés. Cependant, certaines découvertes scientifiques peuvent nous amener à penser que la situation est finalement …plus grave que ce que l’on pouvait penser !

 

 

permafrost.jpg


Voilà la remarque que je me suis fait à la lecture d’un article de la revue Nature Geoscience  dont on peut trouver un résumé gratuit ici . Il s'agit de l'impact climatique du dégel du pergélisol (ou permafrost…son nom anglais ! ), ce sous-sol gelé depuis de nombreuses années, à proximité des pôles et qui regorge de CO2 !


 

Les scientifiques qui ont mené cette étude concluent que nous pouvons nous attendre à un réchauffement d’au moins 0,25 degrés supplémentaires d’ici 2100…et ce, dans tous les cas de figure !


Le pergélisol contient de grandes quantités de matière organique gelée. Lorsque les sols commencent à dégeler, les substances organiques réagissent avec l'oxygène et se répandent dans l'air en formant du dioxyde de carbone. Le processus est connu, mais les estimations des effets sur le climat ont changé. Ainsi, les auteurs du nouvel article se sont basés sur quatre scénarios différents d'émissions de CO2 pour le reste des années 2000, avec donc des différences d’augmentation des températures d’ici la fin du siècle.

Ce qui découle de ces dernières études nous montre que le dégel du pergélisol contribuera à environ 0,25 degrés de réchauffement supplémentaire d’ici 2100… dans tous les cas de figure, même dans ceux où les émissions de dioxyde de carbone commenceraient à décliner rapidement.

0,25 degrés…cela semble peu, vous me direz mais le vrai problème, c'est que la fonte du pergélisol semble être la cause de l’emballement du réchauffement….. indépendamment de ce que nous faisons. Pour ces chercheurs, le processus est maintenant devenu autonome ! Ainsi, l’activité humaine a enclenché un premier réchauffement, lequel a conduit à un dégel du permafrost…lequel est lancé, quel que soit maintenant, l’activité humaine !

Alors, faut- il une fois de plus tirer la sonnette d’alarme ou au contraire se dire que maintenant que le processus est lancé, on ne pourra plus l’arrêter ? A mon avis, ce signal d’emballement et d’autonomisation du réchauffement devrait tous nous concerner et obliger plus encore nos dirigeants à prendre les mesures qui s’imposent pour nous amener à des solutions post-carbone, et très vite !  Qu'en pensez vous?

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 11:11

Depuis quelques semaines, on a vu apparaître ce nom dans les médias et pour cause : c’est une véritable bombe écologique et économique qui affectera potentiellement nos sociétés et notre avenir !

 

Tout d’abord, quelques explications sur le gaz de schiste.

 

gaz de schiste

 

Il s'agit d'un gaz qui est réparti de manière diffuse dans les couches géologiques très profondes, en l'occurence, le schiste. Pour l'extraire, il faut creuser des puits horizontaux, fracturer ensuite la roche par injection d'eau sous forte pression, ajouter un cocktail de produits chimiques très dangereux et récupérer ensuite le gaz présent.

Il ne s'agit pas d'une découverte récente mais la hausse du prix du gaz  depuis 2000 a rendu son coût d'extraction plus compétitif. Alors que les réserves seraient 4 fois plus importantes que celles du gaz "conventionel", on pourrait crier victoire face à ces nouvelles ressources potentielles....mais hélàs, c'est bien le contraire qui se présage !

 

Une bombe écologique

 

Un des grands problèmes du gaz de schiste, est son enfouissement. Pour l'extraire, il faut creuser très profondément, sous les nappes phréatiques....incluant un très fort risque de pollution de celles ci au travers des très nombreux produits cancérigènes et biocides utilisés.

 

Ensuite, il est difficile d'extraire du gaz de schiste sur de grandes surfaces et il faut donc creuser et "miter" le territoire, avec des puits de forage tous les 500 mètres !....Bonjour la beauté des paysages et la préservation des terres cultivables !

 

Par ailleurs, chaque puits nécessite environ l'équivalent en eau de 3 piscines olympiques.....quand on sait que l'eau est une denrée de plus en plus rare !

 

 

gaz de schiste exploitation

 

Enfin, et cette donnée est essentielle pour comprendre les enjeux en cours, on ne connaît pas vraiment l'impact environnemental des techniques utilisées, même si les essais aux Etats Unis ont été très nocifs pour les populations environnantes. Aussi, une étude est actuellement menée par l'agence américaine EPA (Environmental Protection Agency) avec des conclusions qui pourraient encourager ou au contraire freiner l'exploitation de ces réserves. On imagine la pression des lobbys sur ce rapport.....

 

Par ailleurs, il faut noter que ces nouveaux gisements nous ralentiraient, un peu plus encore, dans notre nécessaire mutation écologique, vers une économie non carbonée. Car même si le gaz de schiste et son exploitation émettent moins de CO2 à l'origine, il n'en reste pas moins que l'on retarderait, une fois de plus, l'émergence de nouvelles technologies propres !

 

Une bombe géopolitique


 

Actuellement, 3 pays possèdent plus de 50% des réserves mondiales de gaz conventionnel : La Russie (27%), l'Iran (15%) et le Qatar (14%). Si les estimations, par pays, de réserves de gaz de schiste s'avéraient exactes, on assisterait à un véritable changement des puissances énergétiques sur la planète.

 

Ainsi, en Chine, où l'on estime que 100 fois l'équivalent de sa consommation annuelle de gaz, serait disponible dans les sols....d'où la mise en place d'un programme d'études et d'extraction de ce gaz !

 

Les Etats Unis, avec une indépendance au niveau du gaz programmée pour 2030 !

 

En Inde, avec une très forte pression actuellement pour l'ouverture d'études  et de recherche ....préssentant un énorme potentiel, compte tenu des couches géologiques.

 

En Europe, avec des réserves en Pologne équivalentes à 200 fois sa consommation annuelle, ou encore des recherches en France, Suède, Allemagne, Autriche, Royaume Unis et autre Hongrie....

 

On le voit, la carte mondiale des approvisionnements énergétiques pourraient ête chamboulée du fait de ces exploitations mais ...à quel prix environnemental et pour un avenir encore carboné !

 

gaz de schiste non

 

Toujours est il que la France, en toute opacité, a offert à des entreprises nationales et étrangères, la possibilité d'explorer les sous sols, afin de commencer les études de prospection et éventuellement d'extraction de gaz de schiste. Saviez vous que 10 % du territoire est ainsi étudié, sans aucun débat public et à l'abri des regards....

 

Est ce normal et surtout, pourquoi ne pas associer les citoyens sur une question qui risque bien de devenir centrale dans les années à venir ?

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 23:15
Franchement, était ce bien utile de réunir 120 dirigeants du monde entier, toutes les ONG environnementales et que les citoyens se mobilisent dans toutes les capitales pour aboutir à une annonce aussi décevante ..alors qu'il en va de la survie de l'humanité !



Petit rappel

En ouverture du sommet de Copenhague, tous les Etats étaient plus ou moins d’accord pour dire que :

  •  le réchauffement climatique était une réalité et qu’il fallait prendre en compte cette donnée dans les politiques publiques
  • Qu’il fallait limiter les émissions de CO2 pour éviter un emballement climatique ….le chiffre de 2°C était souvent repris dans les médias occidentaux alors que les pays les plus pauvres, du G77, ont demandé pendant la durée de la conférence, que l’augmentation soit limitée à 1,5 ° max !
  • Qu’il fallait aider les pays les plus pauvres pour leur donner les moyens de s’adapter aux effets du réchauffement climatique !
 Au-delà de ces belles intentions, il y avait des questions cruciales …

  • Quid du seuil de réchauffement accepté par la communauté internationale : 1,5 °, 2 ° ou plus ?
  • Quels engagements précis de réduction de CO2 par pays et qui contrôle ces engagements
  • Comment aider les pays les plus pauvres ? avec quels moyens ? Quid du transfert de technologie?
carton rouge
 Et bien …aussi incroyable que cela puisse paraître……Après plus de 2 ans de négociations, nous en sommes toujours au même point ….si ce n’est que la température de réchauffement acceptée est de 2°!!

 Pour le reste…..comme il n’y a aucun accord contraignant…..chacun peut annoncer ce qu’il veut !

Quant à l’aide …on va créer un groupe de travail pour voir comment la financer ….mais on a fait QUOI depuis 2 ans ? A quoi servent nos dirigeants ? On nous avait parlé d’une diplomatie tous azimuts, des rencontres qui allaient faire basculer le monde …..mais il n’en est rien alors que le réchauffement est bien une réalité.


Deux mots pour qualifier cette conférence : lamentable et lâche !

Lamentable car certains signataires de cet accord vont nous faire croire que les engagements pris sont extraordinaires. Chaque dirigeant essayant de se faire mousser (avec Sarkozy…on a la palme ! ) alors qu’il n’y a vraiment pas de quoi être fier…loin de là !

Lâche car ..les pays riches n’ont pas été capables d’assumer leur part de responsabilité dans le réchauffement climatique, ils n’ont pas été capables d’écouter les plus pauvres et surtout, ils ont été obligés de refaire un somment entre eux pour arriver à une déclaration vide de sens.

 Copenhague restera comme un moment très triste dans l’histoire de la lutte contre le dérèglement climatique et une vraie occasion manquée !

(pour information, ce papier a été publié suite aux conférences d'Obama et de Sarkozy ...en attendant les déclarations des autres dirigeants)
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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 19:15

Non, rassurez vous, ce blog ne va pas devenir un espace de blagues dignes de celle de "pince mi et pince moi" ou encore une succursalle du magazine "Point de vue, image du monde" mais j'ai choisi ce titre pour vous parler de deux personnalités qui disent s'engager pour le développement durable : le Prince Charles d'Angleterre, Prince de Galles et futur roi .....et Jacques Chirac, notre ex Président de la République.


D'un coté, le Prince Charles a lancé un projet destiné à arrêter la déforestation :
http://www.princesrainforestsproject.org  Inutile de dire que le futur roi britannique est un converti de longue date à la cause écologique : végétarien, très écolo dans l'ame, propriétaire de terres agricoles biologiques..., le Prince Charles parle avec une certaine crédibilité des enjeux de la sauvegarde des fôrets tropicales. Aussi bien pour le maintien de la biodiversité, que pour les questions de capture de CO2 ou encore, de réserves en eau douce, le prince Charles s'engage. Son projet a pour objet de trouver des "moyens innovants afin de rétribuer correctement les pays gardiens des forêts tropicales pour les services environnementaux qu'ils fournissent, et ainsi de surpasser les forces qui poussent à la déforestation". Son projet a été lancé il y a maintenant quelques jours et ...les vidéos mises en ligne semblent très peu intéresser les citoyens britanniques. Visionnées moins de 3.000 fois en 4 jours, nous sommes loin du record incroyable de la vidéo du "Casse toi pauv' con". Dommage car quand on parle de choses sèrieuses et utiles pour la planète, les citoyens semblent détourner leur regard.







De ce coté-ci de la manche, notre ancien Président : Jacques Chirac.  Je ne doute pas un seul instant que les actions qui seront financées par saFondation pour le Développement Durable et le Dialogue des Cultures, inaugurée officiellement le 9 juin 2008, seront des actions qui auront du sens et s'intègreront dans des démarches de Développement Durable mais ....pourquoi se lancer dans de telles actions à la fin de sa vie? Certes, le Président Chirac bénéficie d'une certaine aura sur le plan international, ce qui est toujours utile pour faire avancer les idées, mais .....que n'a t'il fait quand il était ministre de l'agriculture? premier ministre ou encore Président de la République?

Difficile de croire qu'au travers d'une fondation, on peut effacer les pires effets de sa propre politique (Politique agricole commune, encouragement de la monoculture, torpillage du décrêt REACH...)


Je ne sais pas ce que vous en pensez mais entre un futur souverain au charme désuet qui semble peu écouté et un ancien Président de la République peu crédible sur les questions d'environnement, je ne sais lequel des deux aura le plus d'échos auprès des citoyens mais, personnellement, je préfère que ce soient les "futurs" qui se lancent dans la sauvegarde de la planète car pour les "ex", quand ils ont eu la possibilité de le faire, j'ai du mal à respecteur leurs nouvelles convictions. Pas vous? 

 

 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 20:20

Depuis quelques semaines, on a le sentiment de "voir" que le dérèglement climatique est bien en oeuvre. Ainsi, en Europe, la ville de Barcelone qui se fait acheminer de l'eau par la mer depuis la France pour faire face à la situation dramatique de ses nappes phréatiques, la météo actuellement en France avec ses orages soudains et violents, et une période de grande chaleur actuellement en Suède (plus de 30° depuis plusieurs jours et cela devrait durer !)




Bref, une fois de plus, on peut dire que "y'a plus de saisons" mais avec cette perte de repère, il est important d'anticiper sur nos modes de vie des effets du réchauffement climatique. Il y a quelques jours, je vous parlais de la ville de Göteborg  qui préparait les changements nécessaires pour 2050. L'Etat suédois, lui, a mis en place une commission d'enquête gouvernementale sur les effets des changements climatiques. Les conclusions de cette commission ont été remis début octobre et laissent apparaître que la Suède pourrait faire partie des "gagnants".

D'un coté, un afflux de touristes compte tenu des températures plus "agréables", de l'autre, des surfaces cultivables plus importantes. Malgrè un réchauffement climatique global et des températures à Stockholm comparables à celles de Paris actuellement, la Suède devrait également enregistrer plus de précipitations ..... ce qui signifie une énergie hydraulique encore plus compétitive ! (Ainsi, la commission a estimé que les pertes économiques dues au réchauffement climatique seraient comprises entre 120 et 200 millions d'Euros, compensées par des gains compris entre 130 et 187 millions d'Euros ! Au final, si la Suède arrive à bien anticiper les changements, ce devrait être pour elle une "vraie chance")



Cependant, je trouve que nos pays ont tendance à oublier que ces dérèglements climatiques riment également avec des migrations importantes de réfugiés climatiques, des souffrances et des drames. Les objectifs fixés par les pays pour lutter contre le réchauffement climatique tiennent rarement compte de cette donnée et souvent, je me demande si, sous prétexte de lutter contre le réchauffement climatique (qui est certes une priorité), nous n'utilisions plus que des termes deshumanisés (CO2, Gaz à Effet de Serre, dérèglement climatique, ozone, méthane...) pour masquer l'enjeu ou la gravité de la situation. Car, 300 millions de réfugiés climatiques à nos portes dans 90 ans, c'est un effondrement complet de nos modes de vie actuels.

Alors, comment fait on et  pourquoi ne parle t'on que de l'aspect "technique" du réchauffement?

Certainement parce que la réalité nous fait peur, et pourtant, il va bien falloir l'affronter un jour. Qu'en pensez vous?

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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 20:17

Hier, je vous parlais des efforts de la ville de Göteborg  pour ne plus dépendre des énergies fossiles et justement, une campagne assez bien faite est actuellement visible sur tous les bus et tramways de la région, incitant les citadins à emprunter les transports en commun !

La signature pour l'ensemble de cette campagne est "Déplace toi avec nous et réduits les effets du réchauffement climatique"

Voici quelques publicités (pour les spécialistes du suédois, n'hésitez pas à me corriger s'il y a des erreurs dans les traductions :-) )

 

Tu réfléchis à une plus grande voiture?

Pourquoi ne pas investir pour une fois dans le bus?

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Un petit pas à bord. Un grand bond pour l'environnement

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Ici, tu peux dormir, travailler, lire le journal.
ou simplement sauver le monde !

 

Plutôt assez drôle comme campagne, non?

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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 18:04

Non, je ne vais pas vous parler aujourd'hui de ce qui a pu être fait sous le "règne" Sarkozy depuis 1 an car chacun a son point de vue et personnellement, la chanson de Dalida "Paroles, Paroles" résume parfaitement ce que je pense de cette première année.


Je voulais au contraire parler de ce qui est maintenant certain depuis un an, en matière de réchauffement climatique car de ce coté là...les choses avancent, et même très (trop) vite !


Les glaces fondent plus vite que prévu. Le réchauffement a été révisé à la hausse. Ses impacts sont maintenant visibles sur tous les continents. Les nouvelles découvertes scientifiques, loin d'atténuer les inquiétudes, les renforcent: les changements climatiques altèrent notre planète. Et l'homme en est à la fois responsable et victime



Les scientifiques, regroupés dans le GIEC (Groupement International des Experts en Climatologie) estiment depuis leur dernier rapport, d'il y a un an, que le réchauffement climatique est maintenant "sans équivoque" et que nous sommes condamnés à en subir les conséquences: même si les émissions de gaz à effet de serre étaient stabilisées demain matin ! 

De record en record

Onze des 12 années entre 1995 et 2006 figurent au palmarès des plus chaudes jamais enregistrées (les données sont disponibles à partir de 1850).

Des hausses plus importantes que prévu

Les derniers chiffres indiquent que le thermomètre mondial a gagné 0,74 degré en 100 ans, alors que le GIEC parlait de 0,6 degré en 2001.

Des océans qui se réchauffent et gonflent

Comme l'air, les océans se réchauffent; on l'a mesuré jusqu'à trois kilomètres sous la surface. Cette hausse de température fait gonfler les océans par le principe d'expansion thermique. Avec la fonte des glaciers, elle provoque une hausse du niveau des mers.

De nouveaux chiffres sur la hausse des océans

Selon le troisième rapport du GIEC, publié en 2001, le niveau des mers a grimpé de 1,5 mm par année au cours du 20e siècle. Le rapport de 2007 fait plutôt état d'une hausse moyenne de 1,8 mm chaque année depuis 1961. Et la tendance s'accélère: depuis 1993, l'augmentation serait plutôt de 3,1 mm.

Autres symptômes

La fréquence des fortes précipitations a augmenté dans la plupart des zones terrestres.

Il y moins de journées et de nuits froides et moins de gel. Les journées et les nuits chaudes ainsi que les vagues de chaleur sont au contraire plus fréquentes.

L'activité des cyclones tropicaux dans l'Atlantique Nord a été plus intense depuis 1970.

La culpabilité de l'homme se confirme

Le GIEC est maintenant convaincu à 90% que l'essentiel des hausses des températures est attribuable aux activités humaines. La probabilité avait été fixée à 66% en 2001.

On n'hésite plus aujourd'hui à tenir l'homme responsable d'effets comme le réchauffement des océans et la modification de la structure des vents.

Les sceptiques (Claude Allègre and Co) changent de stratégie. Le consensus scientifique qui entoure le réchauffement de la planète est aujourd'hui tel qu'il a rallié plusieurs sceptiques.

Les effets sur l'homme et les écosystèmes

Sans en être absolument certains, les scientifiques croient que les bouleversements suivants ont aussi déjà commencé à altérer la planète. Les effets sont classés selon la probabilité qu'ils se produisent bel et bien:

Pratiquement certain (9 chances sur 10)

L'éclosion des bourgeons, les migrations des oiseaux et la ponte se produisent plus tôt.

Les aires de répartition de certaines espèces végétales et animales se déplacent vers les pôles et les latitudes plus élevées.

Très probable (8 chances sur 10)

Les lacs provenant de la fonte des glaciers sont plus nombreux et plus grands.

De nombreux cours d'eau présentent des débits accrus et des crues plus précoces à cause de la fonte des glaciers et de la neige.

Certains écosystèmes de l'Arctique et de l'Antarctique se transforment.

Les sols dans les régions de pergélisol sont plus instables, ce qui provoque des éboulements dans les régions montagneuses.

Les poissons migrent de façon précoce et leur aire de répartition dans les rivières est modifiée.

Les lacs et les cours d'eau se réchauffent dans de nombreuses régions. La qualité de l'eau est affectée.

Les algues et le zooplancton augmentent dans les lacs de haute altitude.

La végétation verdit de façon précoce dans de nombreuses régions.


Face à ces avancées, nos politiques publiques se résument elles aussi ...à la chanson de Dalida ! En effet, même si l'Europe semble vouloir, sous l'impulsion de l'Allemagne, lutter contre les effets du réchauffement climatique, il apparait que l'Union Européenne reste assez isolée. Nous avons pu le voir lors de la conférence de Bali, lors de laquelle les Etats devaient s'entendre pour préparer un programme de lutte contre les émissions de Gaz à Effet de serre après 2012 et la fin du Protocole de Kyoto.

Alors ..... si en matière de politique interieure, on se dit qu'il ne s'est pas passé grand chose en un an, on se rend clairement compte que la planète, elle, ne se soucie guère de l'élection d'un tel ou d'une telle. Elle se réchauffe, à la vitesse grand V et nous ne semblons pas prendre la mesure de ces changements.

S'il y a bien un domaine dans lequel il nous faudrait une vraie rupture.....c'est dans la lutte contre le réchauffement climatique, au niveau mondial mais hélàs, j'avoue ne pas être optimiste. Et vous?

 

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