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Le blog Ecolo du Jour a été lancé en 2006 afin de réfléchir, ensemble, aux meilleurs chemins à emprunter pour lutter contre le réchauffement climatique et rendre notre quotidien plus écologique. Il se veut un lieu personnel d'échanges, de réflexions mais aussi et surtout, créateur d'idées et d'espoirs !
En ce qui me concerne, j'ai 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 ans, trois enfants et après 6 années en Suède, je vis de nouveau en France, à Lille, depuis 2011.

N'hésitez pas à vous abonner à la Newsletter, ce qui nous permettra de garder un lien et de continuer nos échanges d'idées, ou sinon, retrouvez Ecolo Du Jour sur facebook ou twitter

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Si vous souhaitez me contacter par mail : suede.gj arobase gmail.com


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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 18:06

Tel notre célèbre gaulois dans son village entouré d'ennemis, M. Jyani est un fermier indien qui a son exploitation entourée de cultures OGM et autres confrères ayant recours fortement aux pesticides, herbicides et fertilisants.

 

Situé à proximité d'Abohar, dans la partie ouest de l'Etat du Punjab, à quelques encablures du Pakistan, Vinod Jyani a décidé depuis plus de 10 ans que sur ses terres, les sols seraient protégés et les seuls intrants qu'il utiliserait seraient d'origine naturelle.

M. et Mme Jyani présentant un de leur livre de référence ....celui de Claude Bourguignon sur les sols!

M. et Mme Jyani présentant un de leur livre de référence ....celui de Claude Bourguignon sur les sols!

Pour lui, tout a commencé en novembre 2005.

 

Après avoir suivi une présentation sur une approche naturelle de l'agriculture, Vinod Jyani a décidé du jour au lendemain d'arrêter tout recours aux fertilisants et autres produits issus de l'industrie pétrochimique, pour ne plus trouver que des solutions naturelles pour ses récoltes.

 

Pourquoi un tel choix? Tout simplement car il "ne voyait pas de fin viable à ces recours aux produits chimiques et qu'il constatait qu'il lui en fallait de plus en plus tous les ans, et qu'en plus, il avait le sentiment de détuire en même temps les sols de son exploitation!"

J'ai retrouvé Astérix, il vit en Inde, dans le Punjab !

Ainsi, il a décidé de se lancer dans le "natural farming", que je traduirais peut être par une agriculture naturelle.

 

Lorsque je lui ai demandé quelle était la différence avec l'agriculture bio, il m'a clairement répondu qu'il voulait avoir une approche holistique de l'agriculture, avec un rôle important à jouer également pour la biodiversité, aussi bien au niveau des récoltes que des animaux présents sur son exploitation.

 

Alors qu'au début de sa transformation, il ne savait pas trop comment il allait faire, étant un des pionniers en Inde, les années suivantes lui ont permis d'expérimenter et de mettre en place des techniques de plus en plus performantes et naturelles, bien évidemment !

J'ai retrouvé Astérix, il vit en Inde, dans le Punjab !

Pour vous lancer dans le "natural farming",et devenir également auto suffisant et indépendant (car c'est aussi cela l'idée), il vous fait absolument un cheptel de vaches avec "bosse", ces vaches sacrées en Inde . (Bon, désolé, n'étant pas un spécialiste des vaches, je n'ai pas réussi à trouver le nom exact de cette race!). Pour Vinod Jyani, ces vaches sont les meilleures et un vrai don du ciel.

 

Le cheptel se compose ici d'environ 50 vaches et toutes sont traitées avec amour et respect. Chacune a un nom .... qu'elles reconnaissent facilement et auquel elles répondent (pour l'avoir vu, c'est ...impressionnant ! ). Ces vaches ont pour certaines des petits et même si les uns et les autres vivent dans des espaces séparés, au moment de la traite, on appelle la mère et son petit et tous les deux se présentent à la porte de leurs enclos respectifs. La traite peut alors commencer mais ...... JAMAIS avant que le veau n'ait eu du lait de sa mère.

 

Pendant les 15 premiers jours, les veaux ont tout le lait de leur mère, puis entre 15 jours et 1 mois, ils ne têtent que 3 pis, 2 seulement jusqu'à l'age de 2 mois puis un seul pendant encore 6 mois. Après, ils sont autorisés à têter quelques secondes le pi de leur mère pour ensuite s'alimenter autrement et laisser le lait pour les habitants de la ferme. Dans tous les cas, selon Vinod Jyani, si le veau ne tête pas un minimum et ne passe pas assez de temps quotidien avec sa mère, celle ci ne produira pas de lait avec amour, lui faisant perdre ses facultés nutritives.

 

 

J'ai retrouvé Astérix, il vit en Inde, dans le Punjab !

Pourquoi un cheptel pour être auto suffisant?

 

 

Au delà du lait, beurre et autres laitages, les vaches permettent de faire la cuisine, grâce au méthane produit, qui vient alimenter les plaques de cuisson. En effet, les bouses et autre urine de vaches sont mélangées et stockées dans des réservoirs. Il s'en dégage du méthane, lequel est utilisé pour les fourneaux de la maison et le reste, qui a été décarboné, va servir d'engrais naturel pour les sols. A ce jour, sur l'exploitation, on arrive à produire environ 50 m3 de méthane, qui servent donc à la cuisson mais aussi comme "carburant" pour les tracteurs !

 

De même, ces "ressources naturelles" servent à restaurer en profondeur les sols. Voici la recette idéale ..... 10 kilos de bouse, 5 litres d'urine de vache, 2 kilos de gur (sucre non raffiné produit dans la ferme), 2 kilos de farine de lentilles (issues de la ferme également) et 200 litres d'eau.... voilà le cocktail idéal pour fertiliser naturellement vos champs !

 

 

Sur cette ferme, on innove en permanence. J'ai pu voir entre des arbres fruitiers de "Qinou" (mélange d'orange et de citron), du blé, de la coriandre, du lin ou encore de la moutarde pousser de manière un peu "anarchique".... Ces plantes seront toutes récoltées en avril et les graines seront triées et passées au tamis. Ainsi, plutôt que de n'avoir que des agrumes, les sols produisent également de nombreuses autres récoltes. Pour notre Astérix indien, une des clés de la réussite vient de ce croisement de récoltes, avec des plantes qui viennent enrichir les autres....et les sols ! 

 

 

 

J'ai retrouvé Astérix, il vit en Inde, dans le Punjab !

Les prochains tests vont vont se faire sur le champs ci dessus.

 

Sur les buttes, des pêchers en cours de plantation. Entre, on va y mettre des oignons, de l'ail ou des carottes l'été.

 

Pendant l'hiver, alors que les feuilles seront tombées, on va y planter des concombres et autres légumes de cette même famille, qui ont besoin de s'accrocher à des tuteurs...lesquels seront en fait les branches sans feuille des pêchers en hiver !

 

 Entre ses buttes, les espaces seront dans un premier réservés aux vaches qui fertiliseront naturellement les sols et après un ou deux ans, Vinod Jyani pense également lancer des cultures entre ces buttes, suivant ce qu'il observera de la qualité des sols ! 

J'ai retrouvé Astérix, il vit en Inde, dans le Punjab !

Si vous allez visiter cette ferme, vous serez également surpis du nombre d'oiseaux présents....il y en a partout car Vinod Jyani a planté de très nombreux arbres sur son exploitation et d'ailleurs, tous les étés, il réserve un champ entier pour nourrir les oiseaux...... aucun épouvantail n'est placé sur une grande surface...au contraire, tout est fait pour les attirer car ils viennent aussi fertiliser naturellement le sol et manger les éventuels insectes qui pourraient s'attaquer à ses récoltes !

 

 

Avec des innovations permanentes, une restauration complète des sols en quelques années, une approche autosuffisante et des produits de très grande qualité, Vinod Jyani fait clairement figure de "résistant" dans un Etat de l'Inde où les OGM et autres engrais/pesticides font la loi (jusqu'à représenter 30% d'utilisation de plus que la moyenne nationale indienne).

 

Alors, si vous êtes étudiant en agronomie, ou simplement amoureux de la nature, je vous encourage vivement à vous rendre dans cette ferme car ..... je ne vous ai raconté que le quart de la moitié de ce qui y est fait...... A vous de découvrir la suite !

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20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 21:29

Connaissez vous la pleine conscience? Si ce n'est pas encore le cas, je vous encourage vivement à vous renseigner et à lire les propos ci dessous dans lesquels je partage mon expérience de son apprentissage.

 

 

Adepte depuis longtemps de la médecine ayurvédique, pratiquant occasionnel de yoga, j'avais bien évidemment déjà entendu parler de méditation mais malgré l'achat de quelques livres, et de tentatives en solo, je n'avais jamais été réellement convaincu par cette approche et son utilité.

 

 

Pour noël...n'oubliez pas de méditer !

Heureusement que dans le cadre professionnel, afin de gérer des périodes de tension et de stress, nous avons décidé de suivre, tous ensemble (6 personnes), un programme d'inspiration MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction ...le nom anglais de la Pleine conscience!).

 

Les motivations des uns et des autres étaient différentes mais nous avions ressenti un besoin collectif de faire baisser le stress, entre nous mais aussi avec nos collègues étrangers ainsi que dans nos vies quotidiennes.

 

 

Pour noël...n'oubliez pas de méditer !

Nous avons eu la chance de trouver sur la région de Lille un instructeur particulièrement à l'écoute de nos personnalités, attentes et aspirations. Pendant 7 semaines, il est venu tous les jeudi après midi au bureau, pour pratiquer avec nous la pleine conscience, pour nous "guider" et nous faire échanger sur nos ressentis, émotions, doutes et "inconforts". Entre chaque séance, nous avions des "exercices" à faire à la maison, nous permettant d'approfondir ce que nous avions abordé lors des sessions en groupe.

 

 

Après la 5ème semaine, nous avons eu une journée en silence.... moment incroyablement dense et riche, qui nous a tous marqué.

 

 

Au bout de 7 semaines, une fois le programme fini, nous comprenons que tout ne fait que commencer et qu'avec les connaissances et exercices faits, nous voilà prêts à continuer la méditation, seuls ou parfois en groupe.

 

 

Pour noël...n'oubliez pas de méditer !

 

 

Je ne sais pas si l'on peut "quantifier" les effets de la méditation sur notre groupe, ou sur chacun d'entre nous mais il est évident que notre niveau de stress, tout comme nos modes de communication, ont été pendant ces 7 semaines particulièrement apaisés. Certes, les sujets étaient toujours abordés mais de manière plus positive et constructive entre nous.

 

 

A titre personnel, je continue à pratiquer la méditation régulièrement. J'en tire beaucoup de bien et me rends compte que ce n'est pas quelque chose de "planant" comme ce que je pouvais croire initialement mais au contraire, une expérience intérieure très riche, très profonde, qui m'apaise et me permet de me recentrer, en "m'alignant" avec mes propres valeurs.

 

 

 

Pour noël...n'oubliez pas de méditer !

Aussi, je trouve que les périodes de fêtes sont propices à la méditation. Il y a la joie de revoir la famille, d'être tous ensemble mais aussi peut être le besoin de s'extraire de toutes ces montagnes de cadeaux (certes, c'est très gentil mais en avons nous besoin pour être heureux?), de repas riches et de toutes ces confiseries spéciales pour noël et le réveillon du jour de l'an.

 

Je ne sais pas si comme moi, vous méditerez le jour de noël mais dans tous les cas, je vous encourage à le faire et à découvrir la Pleine Conscience prochainement. Je suis déjà impatient de lire vos commentaires pour partager avec nous tous vos propres expériences de méditation! 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 08:20

Je vous parlais il y a quelques semaines du colloque que nous organisions, avec l'association E.D.A.  et le Réseau Santé Qualité du Nord Pas-de-Calais, sur les enjeux des rayons ionisants. L'objectif de cette journée était de mettre en place un débat citoyen pour s'approprier la culture de radio protection, et de comprendre les enjeux (bénéfices - dangers) du recours de plus en plus fréquent à cette technologie.

 

Au delà du succès de cette journée (plus de 180 participants!), en tant que citoyen, j'ai appris énormément de choses et voici quelques conseils à retenir .... et à partager !

 

scanner_site_1.jpg

 

Des précautions à prendre en matière de radioprotection

 

Nous sommes au quotidien exposés aux éléments radioactifs. Présents dans notre environnement, à la fois pour des raisons naturelles mais aussi suite aux nombreux essais nucléaires dans le monde, la radioactivité est présente partout. Elle l'est plus encore à proximité des installations nucléaires ! Ces doses naturelles d'irradiation sont en général faibles mais là dessus, viennent s'ajouter des doses en provenance (majoritairement) d'examens médicaux que nous faisons. Aussi, dans la mesure où toute dose, même minime, peut conduire à un effet, il faut, dans la mesure du possible, limiter nos expositions aux rayons ionisants dans le cadre d'un parcours santé !

 

L'idée n'est certainement pas de dire qu'il faut rejeter tout examen médical faisant appel aux rayons ionisants mais il faut avoir en tête qu'une radio (ou un scanner) n'est pas un acte banal et, comme pour les antibiotiques, ce n'est pas automatique ! Il ne faut jamais demander à son médecin une radio ou un scanner..."au cas où"....bien au contraire ! 

 

En effet, n'hésitez pas à demander à votre médecin si l'examen prescrit ne peut pas être fait soit avec une échographie ou encore un IRM. Gardez également toujours vos anciens examens, évitant ainsi de refaire plus ou moins les mêmes clichés et surtout, veillez à ce que la dose de rayonnement reçue lors de l'examen figure dans le compte rendu médical.

 

Ainsi, en Allemagne, les médecins et radiologues doivent noter dans un carnet le type d'examen ainsi que la dose reçue par le patient. Cette approche permet de connaitre le cumul des rayons reçus par le patient et éventuellement d'adapter les examens futurs.

 

Qui est plus sensible aux rayons ionisants et pourquoi?

 

Actuellement, des recherches sont lancées afin  de pouvoir dépister les personnes les plus sensibles aux rayons. En effet, nous ne sommes pas tous égaux face aux rayons. Par exemple, des ingénieurs qui ont travaillé dans les années 60 sur des sites des essais nucléaires ont eu des réactions complèment différentes. Certains sont morts très rapidement, d'autres ont développé des cancers, des leucémies et d'autres enfin ...... n'ont rien développé. C'est dans cette direction que s'oriente actuellement la recherche pour à la fois ... connaître la sensibilité du patient face aux rayons ionisants et ensuite, sur la précision des rayons pénétrants dans le corps. D'après les experts présents lors de ce colloque, d'ici 4 à 5 ans, on devrait être en mesure de connaître le degré de sensibilité du patient aux rayons.

 

Alors, pour vos prochains examens, ayez le réflexe de demander plus d'informations à votre médecin ou aux radiologues. Ils sont formés à toutes ces questions et il faut pouvoir engager un dialogue constructif avec eux, afin de trouver le meilleur moyen de se soigner !

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 08:21

C'est la question qui fait actuellement débat ....en Suède ! Alors que ce pays a introduit avec succès dès 1991 une taxe carbone afin de limiter les activités polluantes et énergivores, certaines voix se font actuellement entendre pour faire rentrer dans le périmètre de cette taxe ... la viande rouge !

 

 

Pourquoi taxer la viande rouge?

 

Depuis 20 ans, la consommation de viande en Suède a augmenté de plus de 50%. A ce stade, les Suédois mangent 4 fois plus de viande par an que ce que recommandent les autorités sanitaires. Cela a pour effet,d'entraîner des problèmes de santé qui peuvent s'avérer grave sur le long terme (cancers, maladies cardio vasculaires, diabète...).

 

Parallèlement à cette situation sanitaire, la FAO estime que la production de viande mondiale est responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre. De son coté, l'association Greenpeace a rendu récemment un rapport sur les effets de la déforestation en amazonie, en pointant du doigt que 80% des espaces "dégagés" étaient destinés à la production de bétail !

 

Ainsi, la combinaison des problèmes sanitaires avec les enjeux du réchauffement climatique a amené certains à mettre cette question sur la place publique et a vouloir utiliser des outils économiques pour limiter la consommation de viande en Suède.

 

A dire vrai, même si le débat est actuellement assez vif et nouveau, il y a peu de chances que la viande rouge rentre dans le périmètre de la taxe carbone mais je suis prêt à faire le pari que la question va revenir de manière de plus en plus récurrente et qu'à terme (peut être 3 ou 4 ans), la Suède taxera la viande rouge.

 

Et en France, croyez vous que le débat puisse être lancé?

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 08:45

 

Dans la lutte contre les OGM, toutes les avancées sont bonnes à prendre et à partager. Depuis cette semaine, le Pérou a enfin promulgué la loi interdisant pendant 10 années la présence d'OGM sur son territoire.

 

perou-agriculture.jpg

 

Ce moratoire, après avoir été voté par le parlement péruvien en 2011, attendait d'être ratifié car il devait comporter les sanctions financières correspondantes à une éventuelle infraction. Ainsi, en cas de violation de la loi, le contrevenant risque jusqu'à 14 millions de dollars d'amende....un montant qui devrait être disuasif, non?

 

Cette interdiction concerne la culture de plantes génétiquements modifiées, l'élevage de bétail ou de poissons transgéniques. Par contre, est toujours autorisée la recherche en milieu confiné. De même, les produits contenant des OGM dans l'alimentation peuvent encore être importés au Pérou mais le gouvernement actuel cherche à renforcer les obligations d'étiquetage en cas de présence d'OGM.

 

L'objectif des autorités péruviennes est double. Il s'agit à la fois de préserver l'agriculture biologique, très présente et répandue au Pérou, ainsi qu'une agriculture paysanne.

 

Espérons que le Pérou montre l'exemple à d'autres pays d'Amérique Latine car il y a encore beaucoup à faire. A ce jour, 50% des surfaces cultivées dans le Monde avec des plantes transgéniques est en Amérique du Sud !

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 08:00

 

Contrairement à ce que l’on peut lire à droite ou à gauche, je considère l’étude sur les OGM du professeur Séralini comme un véritable succès et il y aura un avant et un après à cette étude.

 

En effet, au travers de toutes les critiques qui ont été faites sur cette étude du Criigen,  on se rend compte en creux que les OGM qui ont été acceptés et autorisés sur le marché européen l’ont été :



-          - sur la base d’études trop courtes dans le temps

-

-          - sur la base d’études en provenance des fabricants d’OGM eux-mêmes 

-       

-          - avec des lignées de rats soigneusement choisies pour ne pas développer les pathologies possibles


 

maisOGM


 

Je m’explique. 

 

Quand les rats choisis ne développent pas les pathologies redoutées

 

On a entendu partout que la souche de rats choisis pour cette étude était une souche qui, automatiquement, développait des cancers sur le moyen terme et donc, qu’il n’y avait pas lieu de reconnaitre le lien entre les OGM + Pesticide et l’apparition de tumeurs….. Et bien justement, « ceux qui ont pointé les limites de l'étude ont implicitement dit qu'il était possible d'obtenir tel ou tel résultat en fonction de la lignée d'animaux que l'on choisissait de soumettre aux tests. On sait par conséquent fort bien produire les résultats qui seront les plus favorables à la demande d'autorisation de mise sur le marché ; il suffit d'utiliser la lignée qui ne développe pas les pathologies redoutées ! » (tribune de Florence Burgat de l’Inra, dans le Monde du 3 octobre 2012

 

Et puis, petit rappel au passage….les études portant sur les OGM se font habituellement sur cette famille de rats donc….pourquoi est-ce anormal dans un cas et pas dans l’autre ? Surement car les effets à 90 jours des OGM sur cette lignée de rat sont bons et valident la soi-disant innocuité des OGM !

 


Des études volontairement trop courtes qui ne permettent pas de connaître réellement les effets à long terme


Sur ce point, tout le monde semble d’accord pour dire que l’étude du professeur Séralini est une première et qu’il faut engager de nouvelles études sur des durées aussi longues. Ainsi, l’Anses  (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) « souligne le nombre limité de publications traitant des effets potentiels à long terme d’une consommation d’OGM associés à des pesticides. Elle recommande, dans ce cadre, d’engager des travaux sur ces questions ».

 

En gros, cela revient à dire que l’on a autorisé les OGM sans connaître leurs effets sur le long terme……tiens, tiens, cela ne vous rappellerait pas l’amiante, le tabac ou d’autres produits si « sympathiques » qui ont été mis sur le marché sans études préalables sur le long terme?

 


Des études qui ne sont pas indépendantes


 Depuis de nombreuses années, les opposants aux OGM expliquaient qu’il y avait une véritable anomalie dans les processus de validation d’études scientifiques pour l’homologation des OGM car ce sont les fabricants d’OGM qui, eux-mêmes, financent et donnent leurs études pour homologation. …. Qui peut croire, lorsque l’on veut mettre en place un produit sur le marché, que l’on va proposer des études potentiellement négatives ???? Toujours est-il que « l’Anses appelle à la mobilisation de financements publics, nationaux ou européens, dédiés à la réalisation d’études et de recherches d’envergure, visant à mieux consolider les connaissances sur les risques sanitaires insuffisamment documentés "

 

En gros, il faut que les études soient faites avec des fonds publics (pourquoi pas alimentés par les agro semenciers J) et arrêter de gober tout cru celles des fabricants d’OGM !

 


Enfin, dernier point et non des moindres, je trouve que cette étude a permis à bon nombre de citoyens de s’approprier la question des OGM et de ne plus la laisser à des « experts » qui n’ont que le titre mais pas la compétence  et surtout, qui rendent leurs avis sur des études partielles et tronquées


 

Donc, définitivement OUI, cette étude est un succès ! Bravo à toute l'équipe du Professeur Séralini. 

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 09:24

L'ONG américaine Healthy Stuff étudie les différents composants chimiques dans les produits de la vie courante et sa dernière étude a porté sur les téléphones portables.

 

 

motorola-citrus-1.jpg

 

On assiste à une véritable explosion de ces téléphones (smartphone, Iphone....) mais quel impact ont-ils sur l'environnement? De quoi sont-ils faits?

 

 

Véritables compagnons pour un grand nombre de personnes, on est à même de se demander si ces nouveaux "outils" ne sont pas des concentrés de produits polluants et puis quand on sait que l'on change de plus en plus souvent de téléphone, ce serait bien connaitre aussi l'impact environnemental de leur "fin de vie", non?

 

Tous les téléphones à poil désossés

 

Aussi, l'étude a porté sur les 36 appareils les plus vendus aux USA. On y retrouve donc les "grandes" marques comme Apple, Samsung, LG, Motorola, blackberry..... Tous les appareils ont été entièrement désossés, cela passe par les différents boutons, les écrans, la coque, les batteries, les composants électroniques, les caméras intégrées.... Bref, les téléphones sont mis à nus et on cherche les concentrations de produits chimiques. 35 ont été retenus comme le mercure, le cadmium, le plomb, le brome, les phtalates.... Suivant la concentration des produits chimiques, on a attribué une note entre 0 et 5. Bien évidemment, 0 signifie l'absence du composé chimique et 5, la plus forte concentration.

 

 

Alors, "the winner is" le Motorola Citrus qui semble concentrer le moins de substances chimiques tandis que l'Iphone 2S est l'exemple même à ne pas suivre !

 

Classement-des-telephones.jpg

 

Alors, si on achetait notre téléphone non pas seulement sur son look mais aussi en fonction de sa composition? Qu'en pensez vous?

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 09:15

Voilà la remarque que je me suis faite alors que je viens juste de terminer le livre de Corinne Lepage "La vérité sur les OGM, c'est notre affaire!"

 

Lepage-OGM-copie-1.jpgDans ce livre qui sort dans la foulée de l'étude du Professeur Séralini et diligentée par le Criigen, Corinne Lepage retrace l'histoire des OGM en Europe et .....c'est édifiant !

 

La question des OGM se situe dans une zone de flou inadmissible alors que leur impact sur notre santé n'avait jamais été étudié sèrieusement, jusqu'à l'étude du Criigen.

 

Alors, que ressort-il (et je fais un très court résumé) de cette "saga" OGM en Europe?

 

 

Tout d'abord, l'Union Européenne, et l'agence "indépendante" chargée de veiller à la sécurité des aliments, motivent leurs décisions d'autorisation des OGM en Europe sur la base d'études ...produites par les firmes agrosemencières. On imagine mal ces entreprises donner des études dévalorisant leurs propres produits !

 

 

Ensuite, les études mises (partiellement, j'y reviendrais plus tard) à la disposition des autorités européennes, ne portent que sur 90 jours or, 90 jours dans la vie d'un rat, c'est "peanuts" .....et puis, quand on voit les résultats de l'étude du professeur Séralini qui a porté sur deux années complètes, on comprend pourquoi l'industrie des agro semenciers cherche à limiter les résultats à 90 jours !

 

 

Des études partielles mais qui nous engagent tous

 

 

Alors qu'il y a obligation en Europe, pour tous les produits concernant la santé et l'environnement, de rendre public les données brutes des études, curieusement, l'Union Européenne laisse les études concernant les OGM en dehors de cette législation !!!! ...l'Union Européenne aurait-elle peur que l'on puisse étudier et "challenger" ces études et aboutir à d'autres analyses et résultats?

 

 

Les études sont donc partielles mais aussi faussées dès le départ dans la mesure où, histoire de ne pas se mouiller, l'Union Européenne demande à l'EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) son avis sur les aspects scientifiques des OGM et là...pour une agence qui se doit d'être indépendante, on ne peut qu'être troublé par la présence en son sein, d'anciens collaborateurs de fabricants d'OGM ..... Ainsi, on fait entrer le loup dans la bergerie, un peu comme le monde de la finance l'a fait avec Lehman Brothers ...et l'on voit où cela nous a emmené !

 

 

Ensuite, l'EFSA a expliqué qu'elle allait demander au conseil scientifique qui avait donné l'autorisation pour le maïs OGM NK603, d'étudier l'étude du Criigen et du Professeur Séralini afin de voir s'il y a lieu de retirer l'autorisation européenne à la présence de ce maïs sur le territoire européen..... et bien, imaginez-vous ce "comité scientifique" se déjuger alors qu'il est maintenant juge et partie????? 

 

 

Enfin, alors que plus d'un million d'européens ont signé une pétition pour la tenue en Europe d'un référendum sur les OGM, l'Union Européenne fait la sourde oreille et continue donc à fonder ses décisions sur des bases douteuses et biaisiées.....sans tenir compte de notre avis ni surtout ....de notre santé.

 

Aussi, cette question des OGM ne doit pas rester uniquement "technique" et réservée à des pseudo scientifiques qui sont pieds et poings liés avec les fabricants d'OGM.

 

 

Nous, société civile, nous devons nous approprier ces sujets.

 

 

Si comme moi, vous trouvez que l'attitude de l'Union Européenne est inadmissible, informez votre entourage en partageant cette information, interpelez vos élus sur la question des OGM, contactez vos fabricants de produits alimentaires en leur demandant par écrit que ce que vous achetez ne contient pas d'OGM.

 

Ce n'est qu'en faisant circuler l'information que nous pourrons influer sur le cours de l'histoire des OGM en Europe !

 

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 12:13

Vous avez très certainement entendu parler de cette étude, première mondiale, menée par le Criigen et le Professeur Séralini, sur l'impact des OGM sur notre santé.

 

Pendant deux ans, ce professeur a mené en secret (on comprend pourquoi) cette enquête afin d'étudier ce que l'ingérence de maïs OGM pouvait avoir sur la santé des rats....et pour une fois, l'étude a été menée de manière totalement indépendante et sur une longue durée, à savoir 2 ans (alors qu'habituellement, on se base sur des études de 90 jours et en provenance des agro-semenciers !)

 

criigen.jpg

L'équipe du Professeur Séralini (deuxième gauche) qui a mené l'enquête

Le résultat est accablant et devrait tous nous interpeler.

 

Aussi, ce matin, hop, ni une ni deux, j'appelle tous "mes" fabricants de produits transformés pour m'assurer qu'il n'y a pas d'OGM ou de traces d'OGM dans ces dits produits. A priori, non (ouf :-) et comme je ne mange plus de viande ni de produits laitiers, me voilà hors d'atteinte :-)..... mais je leur ai demandé que soit dorénavant indiqué sur leurs paquets qu'il n'y a pas du tout d'OGM. Tous m'ont dit que la démarche était inverse car il fallait indiquer au contraire quand il y avait des OGM et non quand il n'y en avait pas !!

 

Curieux car avouons-le, on ne va pas toujours regarder dans les moindres détails les composants alimentaires de nos produits !

 

OGM : les choses peuvent changer grace aux Américains

 

Enfin.... grâce aux Californiens ! . En effet, va avoir lieu en novembre en Californie, un référendum sur la question de l'étiquettage systématique de la mention "Sans OGM" (ou non) sur tous les produits. L'enjeu est énorme car dans un pays où le maïs, le soja, le colza, la courge, papaye ou encore luzerne sont massivement d'origine OGM, il y a des enjeux financiers gigantesques derrière toutes ces questions et si l'étude du professeur Séralini est confirmée prochainement par d'autres, on imagine mal comment nous pourrions ne pas, nous aussi, étiquetter systématiquement les produits garantis sans OGM !

 

Des arguments pro OGM douteux pour contrer l'étude du Criigen

 

Aussi, les lobbies pro OGM vont rapidement se mettre en place avec des arguments ....peu scientifiques et foireux! Pour preuve, cet article publié hier dans Der Spiegel, en Allemagne et qui parle de l'étude de Monsieur Séralini et qui donne la parole à un certain Mark Tester, chercheur australien, qui explique que "cette étude est curieuse car la durée de vie en occident s'accroit malgré la présence des OGM dans nos assiettes depuis 10 ans"....Argument stupide car il n'y a là rien de scientifique et puis, nous savons tous que les pays occidentaux font face à des explosions de cancers et maladies endocriniennes !

 

Aux USA, les pro OGM vont développer très certainement ce même type de discours à l'image du Professeur Chassy, de l'université de l'Illinois, qui explique dans le New York Times  "que les animaux qui mangent depuis tant d'années des OGM ne développent pas ce type de maladies". Alors là, je me suis dit que ce monsieur nous prenait pour des imbéciles car ...ces animaux, consommateurs d'OGM, ne vivent pas très longtemps car ils sont destinés à finir dans nos assiettes ...et que donc, on mangeait des OGM indirectement, dans notre viande !

 

Objectivement, vous ne pensez pas que face à un tel résultat, nos politiques devraient interdire immédiatement les OGM sur le territoire européen et mener des enquêtes INDEPENDANTES, nous permettant ainsi d'en savoir plus sur la toxicité des OGM !

 

Et puis, en tant que consommateur, j'aimerais que la mention "sans OGM" apparaisse de manière visible sur les produits que j'achète !

 

Et vous, qu'en pensez vous?

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 08:38

Le 18 avril 2008, le ministre de la santé canadien, ainsi que son homologue de l'environnement, ont décidé de prendre des mesures  pour protéger la santé des canadiens, en effectuant des études très poussées, avant éventuellement interdiction, du Bisphénol A.

D'un coté, une évaluation de ce produit, avec les milieux industriels va être menée, et de l'autre, une consultation publique de 60 jours est ouverte pour sensibiliser les citoyens et les amener à réagir.

Où retrouve t'on le Bisphénol A ?: dans tous les plastiques durs transparents.....dont par exemple des biberons ou des bouteilles d'eau.

En plus de doutes sur la santé immédiate, les autorités canadiennes ont remarqué que le Bisphénol A se retrouvait ensuite dans la nature et avait un effet nocif sur les poissons.

Aussi, plutôt que d'interdire immédiatement ou d'attendre sans décider, le gouvernement canadien a adopté, je trouve, une démarche très intelligente et constructive, qui consiste à voir, avec les industriels, comment ils pourraient se passer de cette molécule ou faire en sorte qu'elle soit moins présente dans les produits. Et de l'autre, en alertant les citoyens, le gouvernement canadien créé de facto un "contre pouvoir" citoyen face aux lobbys qui vont venir se dresser en disant que bien évidemment, ce produit n'est pas nocif.

C'est certainement dans cette confrontation des informations, indépendantes idéalement, que la vérité pourra voir le jour.

Alors....si c'est potentiellement dangereux au Canada, vous pensez qu'en France, ça ne l'est pas? Pour le savoir, il faudrait que l'Etat saisisse l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (l'AFSSA) sur les risques sanitaires de l'utilisation du bisphénol A et prenne les mesures nécessaires à la protection efficace des consommateurs.

Aussi, je vous invite à laisser le message suivant sur le site du ministère français de l'environnement :

Monsieur le Ministre,

Suite à la position adoptée par le gouvernement canadien concernant le Bisphénol A, il me semblait important que l'Etat français saisisse également de son coté l'Afssa, afin de s'assurer que notre santé et notre environnement ne sont pas victimes de cette molécule dont les conséquences restent trop peu connues à ce jour.
En vous remerciant par avance de votre démarche, veuillez agréer, Monsieur le ministre, mes salutations respectueuses.

Pour cela, vous copiez/collez ce message et ensuite, vous vous rendez sur le site du ministère en cliquant sur ce
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