Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

En savoir plus




Le blog Ecolo du Jour a été lancé en 2006 afin de réfléchir, ensemble, aux meilleurs chemins à emprunter pour lutter contre le réchauffement climatique et rendre notre quotidien plus écologique. Il se veut un lieu personnel d'échanges, de réflexions mais aussi et surtout, créateur d'idées et d'espoirs !
En ce qui me concerne, j'ai 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 ans, trois enfants et après 6 années en Suède, je vis de nouveau en France, à Lille, depuis 2011.

N'hésitez pas à vous abonner à la Newsletter, ce qui nous permettra de garder un lien et de continuer nos échanges d'idées, ou sinon, retrouvez Ecolo Du Jour sur facebook ou twitter

facebook.jpgtwitter.jpg

 

Si vous souhaitez me contacter par mail : suede.gj arobase gmail.com


Recherche

5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 11:10

Avez vous déjà relevé le défi de faire baisser vos factures d'énergies (électricité, gaz, bois, eau...)?. C'est relativement simple, bon pour le portefeuille et la planète, et même si on a les bons conseils, tout cela est encore plus facile si on se regroupe pour relever le défi à plusieurs !

 

 

C'est à partir de ce constat que l'association Prioriterre a eu l'idée de lancer en 2008 des "Défis Familles à Energie Positive". Le concept est de se regrouper et de constituer une équipe d'environ 10 foyers avec un "capitaine". Le rôle de ce dernier sera d'animer le groupe en transmettant les informations, les trucs et astuces, en sensibilisant et coordonnant les éventuelles réunions. Pour y arriver, vous n'être pas seuls car l'idée particulièrement intéressante est que cette démarche s'inscrit dans un cadre bien structuré et dynamisant !

 

 

Baisser ses factures de chauffage de 12%, c'est possible et à la portée de tous!

Au niveau de la Métropole Lilloise, le 2ème Défi des familles à énergie positive a débuté le 1er décembre 2015, sous l'égide de la Ville de Lille, de la MRES, de l'ademe, de la Métropole avec le soutien de la Région et de la Fondation Macif.

 

Ce sont plus de 500 foyers qui se sont engagés, sur le territoire de la Métropole, à réduire leurs factures d'énergie.

 

Comment cela marche ? C'est simple et accessible à tous !

 

Une fois inscrit dans le Défi, vous avez accès à une plateforme web qui vous délivre différents conseils et fait un point sur vos pratiques actuelles. Ensuite, on vous conseille de vous engager sur quelques éco gestes que vous allez mettre en place lors du défi. Idéalement, et même s'il y a 100 écogestes recommandés, vous devez déjà en faire quelques uns et donc, on vous conseille de vous engager sur au moins 5 nouveaux. A partir de là, avec ces éco gestes, on vous explique de combien, en théorie, vous allez réduire votre consommation ....et donc votre facture.

 

 

 

Baisser ses factures de chauffage de 12%, c'est possible et à la portée de tous!

Dans un second temps, vous êtes amenés à saisir toutes vos données personnelles de consommation d'énergies, la structure de votre foyer, le type d'habitat, son isolation.. Suite à cela, vous obtenez votre profil actuel et vous êtes situés sur une échelle en comparaison avec les autres foyers relevant le défi.

Baisser ses factures de chauffage de 12%, c'est possible et à la portée de tous!

Enfin, troisième étape ....on attend de vous de saisir vos relevés de compteurs idéalement tous les mois.

 

 

Votre capitaine arrive donc à savoir, grâce à cette plateforme, si "son" équipe avance dans la bonne direction, et peut voir également comment elle se situe par rapport aux autre équipes.

 

 

Baisser ses factures de chauffage de 12%, c'est possible et à la portée de tous!

Le défi actuellement en cours sur la métropole lilloise est particulièrement intéressant car au delà d'être celui qui engage en France le plus de foyers sur un même territoire, il est très bien encadré et soutenu avec des ateliers réguliers pour les participants (compréhension de ses factures / réalisation de panneaux réflecteurs / balades thermiques / bonnes pratiques sur le bâti.....)

 

Alors, même si vous n'êtes pas inscrits dans cette démarche pour cette année (mais pré inscrivez vous déjà pour 2016 : faep@mres-asso.org) , rien ne vous empêche de mettre en place dès maintenant ces gestes de sobriété énergétique. De mon coté, j'en ai relevé 3 que j'allais mettre en place très rapidement :

- Isoler les tuyaux de chauffage de mon circuit hydraulique

- Diminuer la température du Chauffe eau

- Diminuer de 0.5° la température dans la maison

 

Dans tous les cas, sachez qu'en moyenne, après ce type de défi, les participants notent une baisse de 12% de leurs factures d'énergie (alors que l'objectif au lancement de l'opération était de diminuer de 8% les consommations!) Par les temps qui courent, en plus de "soulager" la planète, c'est utile, non?

Partager cet article
19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 21:01

Retenez bien ces 3 lettres qui signifient « High Carbon Stock ». Alors que les négociations de la COP21 rentrent dans leur dernière ligne droite, je trouve étonnant que l’on mette de coté dans les articles et débats une démarche innovante qui a vu le jour en 2011 et qui permet à la fois d’allier préservation des forêts, biodiversité et développement économique.

 

Que je vous explique !

 

Alors, je vous préviens, c’est un peu technique mais bon, si on veut sauver la planète et les forêts, ce n’est pas non plus si facile que ça !

Auparavant, les entreprises de planteurs (celles qui vont donc récolter les matières premières) ne se gênaient pas pour déforester à tour de bras car aucune méthode spécifique de gestion des forêts n’existait. En gros, ces entreprises « essayaient » dans le meilleur des cas de respecter les zones à forte valeur de Conservation (High Conservation Values areas) et pour le reste …..tout partait en fumée !

 

 

Déforetation - Forêts tropicales - Palmiers à Huile

Déforetation - Forêts tropicales - Palmiers à Huile

Heureusement que des ONG comme Greenpeace et le TFT ont pu mettre en place dès 2011 une approche permettant à ces sociétés de prendre en compte, au travers d’une méthodologie avec cartographie puissante sur le terrain, les différentes zones forestières pour s’assurer qu’en cas de mise en culture de nouveaux plants (palmier à huile, hévéa…), cela ne se ferait plus soit sur des tourbières (qui ont le grand avantage de stocker de grandes quantités de CO2) ni sur des zones stockant de gros volumes de CO2….. ces zones étant, au travers de cette mesure, préservées et d’une certaine manière sanctuarisées.

 

 

 

Bon, j’espère que je ne vous ai pas perdu avec ces premiers éléments mais sachez en gros que cette approche permet dans un premier temps de ne plus voir ce type d’aberration...car depuis quand la nature est elle aussi « linéaire » ?

 

.

 

L'approche H.C.S......soit 3 lettres pour sauver les forêts!

Ainsi, au travers de cette approche HCS, on préserve donc les tourbières, les zones à fort stock de carbone, les zones à forte valeur de conservation et aussi les populations locales …car oui, de nombreuses personnes vivent dans le monde dans les forêts (plus de 300 millions ! ).

 

Et à mon niveau, que puis-je faire ?

 

Aussi, en tant que consommateur, il est très difficile de savoir ce qui se passe dans les forêts tropicales au niveau des plantations. Malgré tout, sachez que la plupart des grandes multinationales consommatrices surtout d’Huile de Palme ont publié des politiques d’approvisionnement « zéro déforestation – zéro exploitation » basées sur cette méthodologie innovante HCS. Concrètement, cela veut dire que vous pouvez interpeller telle ou telle entreprise pour lui demander si elle a pris des engagements « zéro déforestation – zéro exploitation » et si oui, avec quelles garanties de mise en oeuvre.

 

Alors, vous voyez, on peut espérer que les choses changent si le secteur privé prend des engagements forts. D'autant plus que ce n’est pas tout ! Alors qu’au départ, cette approche était spécifique à l’Huile de Palme en Asie, on la voit se déployer en Afrique, et petit à petit en Amérique latine aussi bien pour la plantation de palmiers à huile que pour d’autres matières premières.

 

A la veille de la COP21, il y a donc quelques raisons d'espérer quand on voit le secteur privé prendre des engagements forts. A nous, citoyens, de faire en sorte que ces engagements soient réellement mis en oeuvre et partagés par de plus en plus d'acteurs, que ce soient aussi bien des entreprises que des Etats ! 

Partager cet article
17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 20:31

Avec un tel titre, vous devez croire qu'il s'agit ici d'une blague mais pourtant, voilà un projet enthousiasmant et très sérieux ..... d'autant plus que vous êtes également une des clés de réussite de ce projet!

 

 

Connaissez vous ce type de supermarché coopératif et participatif?

SuperQuinQuin : votre supermarché qui fait du bien !

A l'image du supermarché historique de Park Slope Food Coop, à New York - Brooklyn ou encore de son pendant parisien, à savoir La Louve (ouverture en 2016), l'objectif est de monter un tel projet sur Lille ....D'où le nom de SuperQuinQuin ;-)

 

 

Alors, c'est quoi un supermarché coopératif et participatif?

 

 

 

Le concept est assez simple et a été donc éprouvé à New York depuis les années 70. L'idée est vraiment de réintroduire l'esprit du marché dans un supermarché et tout cela, sous forme coopérative ! En gros, aller faire vos courses ne sera plus la corvée mais un vrai moment d'échanges avec les autres membres du supermarché. En effet, ici, il n'y a pas de clients, mais uniquement des coopérateurs !

 

 

Ici, pour acheter, il faut que vous soyez membre de la coopérative.... et que vous donniez de votre temps, tous les mois, en participant aux taches du supermarché. Sur une base de 3 heures par mois, vous serez amenés à mettre en rayon les produits, ou à tenir une caisse, ou encore faire le ménage après la fermeture, ou au contraire réceptionner les marchandises au petit matin ! Tout cela vous parait contraignant? ..... C'est parce que vous ne connaissez pas encore la "contrepartie" de ce temps donnée à la coopérative ! En fait, cela vous permet d'acheter tous les produits de la coopérative, produits de très bonne qualité et qui auront des prix défiants toute concurrence....et tout cela, dans un environnement convivial ! 

 

 

Avec des marges réduites sur les prix de vente des produits, la coopérative arrive malgré tout à couvrir ses frais grâce au temps de travail des coopérateurs ! A New York, ce concept fonctionne tellement bien que 16.000 personnes sont membres de la coopérative et qu'il n'est pas rare d'attendre très longtemps aux caisses... Pas grave, on peut papoter, lire et comme on a des supers produits à prix ultra compétitifs, les coopérateurs s'y retrouvent.

SuperQuinQuin : votre supermarché qui fait du bien !

L'objectif n'est pas de créer un concept "bobo" ou élitiste mais au contraire, de mélanger au maximum les personnes et de leur permettre d'accéder à des produits de qualité. Ainsi, dans les rayons, l'idée est d'avoir des gammes assez larges de produits, en passant par du bio local (et souvent cher), du bio "classique", du local "conventionnel" ou encore "du conventionnel". Bref, si vous devenez membre de la coopérative, vous voilà donc en mesure de faire toutes vos courses sur place !

 

 

Le projet lillois en est à ses débuts et les équipes se mettent en place. J'ai eu la chance d'assister ce soir à une présentation du projet, en présence de Tom Boothe, qui est le fondateur de la Louve. Ce projet est vraiment intéressant et pour voir le jour, il a besoin de toutes les bonnes volontés !

 

 

Aussi, je vous invite à prendre contact avec l'association "Les Amis de SuperQuinQuin", qui souhaite donc mettre en place ce supermarché coopératif et participatif ! (vous pouvez les joindre à l'adresse suivante : superquinquin.lille arobase gmail.com)

 

Alors, on prend date et pour les premières photos, ce sera en 2017, année souhaitée d'ouverture.....d'ici là, renseignez vous et engagez vous ! Si on veut que les choses changent, c'est bien en s'impliquant dans de tels projets qu'elles bougeront, non?

Partager cet article
26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 18:42

Ne me dites pas que vous n'avez pas encore entendu parler du World Forum de Lille, cette manifestation qui regroupe entreprises, ONG, entrepreneurs sociaux du monde entier et qui créé des liens et permet le partage des bonnes idées actuellement en développement sur la planète !

 

Voici quelques pépites repérées pour vous lors de la dernière édition...... Bien évidemment, je vous encourage à suivre la vidéo avec Muhammad YUNUS, prix Nobel de la paix en 2006 et père fondateur du micro crédit! ... Ecoutez son discours, cet homme est un révolutionnaire des temps modernes qui nous pousse à regarder nos sociétés sous un angle nouveau.

 

Il y a eu également Monsieur Ma Yihe, en provenance de Chine et de la société Winsun YHBM..... qui fabrique des maisons et autres batiments à partir d'imprimantes 3 D qui recyclent des anciens matériaux d'habitats ! ... En plus de gagner en temps de construction, le système mis en place par cette entreprise permet de recycler les déchets de chantier.....une présentation qui a particulièrement intéressé le public, comme vous pouvez vous en douter ! 

 

3D-printed-house-3

 

Il y avait également les témoignages de représentants de deux iles en Europe qui ont pour objectif de ne plus dépendre des énergies fossiles : El Hierro et Gotland (dont je vous avais déjà parlé ici). Dans les deux cas, des systèmes énergétiques innovants qui permettent de gagner en indépendance, en faisant appel à l'éolien avec un plus pour Gotland, au travers de la transformation du CO2 en méthane...pour alimenter les ferrys qui amènent les habitants et touristes sur l'île !

 

Au niveau de la gestion durable des ressources forestières, deux témoignages particulièrement intéressants et novateurs. La société APP, géant papetier dans le monde et qui possède 3% de la surface forestière en Indonésie, a mis en place une plateforme de dialogue entre les ONG internationales et locales, les sociétés qui font des relevés sur le terrain et auprès des populations locales. Ainsi, un espace d'échanges et de critiques (positives et/ou négatives) a été rendu possible.....un cas unique à cette échelle de grandeur pour une entreprise internationale !

 

Enfin, je termine par la société Maisons du Monde qui a mis en place en Inde un programme permettant de soutenir la filière en bois de Sheesham...... Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter ce film mettant en avant un fermier qui est présent dans le programme. J'ai eu la chance de le rencontrer, lors d'un déplacement en Inde et croyez moi, si toute la planète pouvait être constituée d'aussi belles personnes, nous n'en serions certainement pas là !

 

 


 

 

 

Voilà, ce sont quelques éléments qui m'ont particulièrement marqué mais pendant 4 jours, vous vous doutez que je n'ai pas pu tout voir ..... Alors, si vous avez des bonnes recommandations à nous faire, n'hésitez pas à laisser des commentaires !

Partager cet article
9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 17:53

Difficile de faire la sourde oreille quand on aborde le sujet de l'huile de palme, une des matières premières que l'on retrouve quasiment partout : dans l'alimentation et les plats préparés, les biscuits, les pates à tartiner comme le N...tella mais aussi les crèmes pour le corps, les shampoings ou encore les huiles dans le secteur automobile ! 

 

Vivre sans huile de palme relève de la gageure. C'est pourtant ce qu'a fait ce jeune étudiant strasbourgeois. Pendant une année complète, il a décidé de traquer et de bannir cette huile qui est, il faut bien le dire, source de déforestation.

 

huile de palme

Quand huile de palme rime avec déforestation et acides gras saturés

 

Les forêts primaires en Indonésie ou encore en Malaisie ont longtemps été les premières "victimes" de cette huile si "facile" à récolter mais c'est maintenant aussi en Afrique qu'il faut surveiller la situation. Par exemple, la Cote d'Ivoire souhaite faire de l'huile de palme un véritable axe de développement pour son économie .....pourquoi pas mais la question que l'on doit se poser est : sur quelles terres et pour quels marchés

 

En effet, au delà de son impact très fort sur les forêts et la biodiversité, l'huile de palme est considérée par certains nutritionistes comme mauvaise pour la santé, compte tenu de ses acides gras saturés. Alors, cette huile cumulerait elle aussi bien des effets néfastes pour l'environnement que pour la santé?

 

En Suède, un mouvement "sans huile de palme" similaire à celui que l'on sent poindre en France, est en pleine évolution. Ainsi, l'hotel Clarion Arlanda Airport s'affiche très clairement comme un hotel "sans huile de palme". Et depuis cette annonce, d'autres hôtels présents dans la ville de Sigtuna ont décidé de suivre le mouvement, fortement incités par la ville qui a lancé une véritable  "chasse" à l'huile de palme, appelant toutes les communes de Suède à en faire autant !

 

huile-de-palme-fruit-2.jpg

 

 

Une huile de palme durable ? ...... Hum, pas vraiment !  

 

Certes, il existe une huile de palme qui est présentée comme responsable ....avec le label RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil). Cependant, même une ONG comme le WWF qui était pourtant à l'origine de ce label, semble maintenant le contester. En effet, alors que cette huile RSPO devait stopper la déforestation, on se rend compte sur le terrain qu'il n'en est rien et que des zones essentielles dans la lutte contre le réchauffement climatique, comme les tourbières par exemple, ne sont pas prises en compte dans ce label de RSPO.

 

 

Mais si on fait sans huile de palme....est ce vraiment mieux?

 

Alors, vaut il mieux de l'huile de palme RSPO, ou pas du tout d'huile de palme? Et vivre sans huile de palme, est-ce déplacé quand on sait que bon nombre d'emplois sont à la clé dans les pays émergents et que  l'immense majorité de ce produit est consommé ...en Inde et en Chine et que nos actions en Europe risquent de paraitre bien isolées et infimes ?

 

En France, le moteur de recherche et son application "mesgouts.fr" pourront vous aider dans vos courses si vous souhaitez bannir l'huile de palme ...... cependant, si vous vous lancez dans une traque à l'huile de palme, cela risque d'inciter les fabricants à substituer cette huile pour des huiles végétales comme le Colza ou le tournesol ....qui nécessitent jusqu'à 7 fois plus de place pour produire la même quantité d'huile !.....avec comme résultat, un impact encore plus fort sur les sols !

 

Au final, le sujet est beaucoup plus complexe qu'un simple boycot ou un appel à substitution...et nous devrions peut être, en Europe, insuffler un mouvement pour que l'huile de palme que l'on retrouve dans certains produits soit réellement responsable et non une des causes de la déforestation

 

Ceci dit, au niveau alimentaire, l'idéal reste de toute façon de se préparer soit même ses aliments, non? Mais vous qu'en pensez vous et comment faites vous de votre coté?

 

 

 

Pour allez plus loin sur le sujet, je vous invite à découvrir cet excellent reportage : L'huile de palme, une huile qui fait tache.

 

 

Partager cet article
24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 13:28

Les Nations Unis ont récemment estimé que la population sur la surface du globe serait de 9 milliards de personnes à l’horizon 2050….soit une augmentation de près de 40% par rapport à la situation actuelle. Simultanément, d’ici 2050, les projections font apparaitre que 80% des habitants de la planète seront des citadins.

 

L’extension des villes, ainsi que leur densification, vont engendrer des problèmes logistiques et de sécurisation alimentaire. Avec des fermes de plus en plus éloignées des centres ville, des temps de transports rallongés et un risque accru du développement de la monoculture intensive, la question de l’agriculture urbaine va se faire de plus en plus pressante dans les années à venir et des ébauches de solutions sont en cours.

 

germanarticle.jpg

 

A Berlin, le projet ZFarm pour une agriculture dans, sur et au-dessus des habitations

 

Consommer et produire durablement sont au centre du projet mené actuellement dans la ville de Berlin, sur toute cette réflexion d’une agriculture urbaine, de qualité et proche des consommateurs. L’idée directrice du projet ZFarm (pour symboliser l’idée de « zéro superficie agricole utilisée ») est de transférer dans la ville les technologies et connaissances en matière d’agriculture, afin d’assurer aux citadins des produits frais idéalement cultivés par eux-mêmes.

 

Sous l’égide du ministère allemand de l’enseignement et de la recherche, les organismes qui travaillent sur ce projet ont mis en place des actions incitants les citadins à cultiver leurs propres fruits et légumes dans la ville. Par ailleurs, ils ont également répertorié, au moyen d’une cartographie, des projets similaires qui avançaient dans le monde, permettant ainsi un partage d’expérience.

 

Eine_andere_welt.jpg

(pour info, sur les planches, on retrouve ce slogan "On peut planter un autre monde ...")

 

Résultat.... à Berlin, il n’est pas rare de trouver ces potagers citadins, aussi bien sur les toits que dans les jardins. De même, la ville intègre dans la mesure du possible des espaces de culture dans ses propres bâtiments. Suivant les résultats enregistrés, il sera envisageable ou non de décliner ces initiatives dans d'autres villes et ainsi, de rapprocher au maximum production et consommation, et de limiter l'exploitation de nouvelles surface agricoles.

 

Cependant, la question de la qualité des fruits et légumes se pose dans la mesure où une étude menée il y a quelques années par la TU (Technische Universität) de Berlin, montrait justement que suivant les emplacements des jardins urbains, les fruits et légumes urbains pouvaient être pollués assez fortement par des métaux lourds.

 

Ce constat devrait nous faire comprendre plus encore que la qualité de l’air en ville est un véritable enjeu de santé publique … d'autant plus que les villes vont de plus en plus souvent intégrer cette dimension agricole dans leurs développements.

 

 

Alors que le projet de recherche allemand se base plutôt sur une agriculture « classique » et traditionnelle, un projet suédois a pris l’option de l’agriculture hydroponique.

 

Plantagon : un projet de recherche d’envergure au travers d'une serre haute de 60 mètres !

plantagon_vertical_farm_8lrhj.jpg

 

La première serre verticale, de 60 mètres de haut, va être prochainement construite à Linköping, en Suède. Ce projet, soutenu par le gouvernement suédois et de nombreuses entreprises, a pour objet de répondre aux questions qui se posent à l’avenir sur les surfaces agricoles disponibles et le rapprochement entre les consommateurs et les lieux de productions.

 

L'approche est très ambitieuse et se veut comme un véritable laboratoire de recherche. Dans le même bâtiment de 60 mètres de haut, une partie sera réservée aux bureaux, à un centre de recherche et l’autre, donc, à la production de fruits et légumes.

 

L’approche hydroponique a été retenue


La culture hydroponique permet de cultiver des fruits et légumes, tout au long de l’année, non pas dans de la terre mais dans un substrat (par exemple des billes d’argile), avec une alimentation en eau contenant des sels minéraux. Cette méthode permet de cultiver dans un espace restreint, un grand nombre de plantes qui donnent rapidement un meilleur rendement. Par ailleurs, pour une question de poids, le choix de la culture hydroponique a été retenu, compte tenu de la hauteur du bâtiment et de la difficulté à amener et travailler la terre en hauteur.

 

Dans le bâtiment, l’eau, la lumière ainsi que la qualité de l’air seront contrôlés en permanence et le projet a pour ambition de recycler les déchets produits tout au long de la fabrication des fruits et légumes. L’objectif est de mettre en place un véritable éco système permettant d’alimenter en chaleur le bâtiment grâce aux déchets produits, de recycler l’eau et d’assurer une qualité de l’air irréprochable.

 

pak-choi.jpg

 

L’idée à Linköping est de tester la production de légumes verts, essentiellement dans un premier temps du chou chinois ou pak choï…. (inutile de vous dire que pour l’instant, ce sont surtout les grandes villes asiatiques qui regardent très attentivement cette expérience !). A terme, la question se posera de savoir qui vend la production de fruits et légumes : coopératives, entreprises, des fermiers-citadins qui piloteraient le projet…

 

Cette démarche particulièrement intéressante, car menée à grande échelle, avec des laboratoires de recherche et des universités, soulève malgré tout un certain nombre de questions : le recours aux énergies fossiles pour la gestion du bâtiment (et l’on sait que plus les bâtiments sont hauts, plus ils sont énergivores), le recours aux énergies fossiles pour le mode de culture, la qualité des futurs fruits et légumes ou encore le coût de production même des fruits et légumes !

 

Il n’empêche, que ce soit la démarche ZFarm de Berlin, ou celle de Plantagon en Suède, il ressortira très certainement de ces études menées des pistes possibles pour assurer dans un avenir proche la production de fruits et légumes de qualité en ville.

 

Bien évidemment, je vais suivre avec beaucoup d’attention ces initiatives et si vous aussi, vous connaissez de tels projets, n'hésitez pas à les partager !

Partager cet article
26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 12:25

En effet, une équipe de chercheurs de l’université Vanderbilt (USA) vient de montrer que l’association des épinards et du silicium (utilisé dans les panneaux photovoltaïques) permettait de booster le rendement de la production électrique !

 

 

epinard-electricite.jpg

Comment fonctionnent les cellules photovoltaïques?

 

Le principe des panneaux photovoltaïques est de convertir directement l’énergie lumineuse des rayons solaires en électricité. Différents matériaux interviennent dans la fabrication de ces panneaux et dans la production et le transport de l’électricité produite.

 

Actuellement, la fabrication des panneaux photovoltaïques est très énergivore et on estime qu’il faut environ, une fois que le panneau a été produit,  2 années de production d’énergie pour qu’il couvre sa propre fabrication !  

 

Aussi, la découverte de l’équipe de chercheurs est intéressante à plus d’un titre car

 

-        - Avec l’augmentation du rendement de la production électrique, les panneaux photovoltaïques vont devenir plus vite rentabilisés et donc, plus intéressants pour les consommateurs

 

-        - En associant le silicium aux épinards (plus exactement, à une protéine présente spécifiquement dans les épinards), on fabrique des cellules qui vont être plus facilement disponibles, à la différence de nombreux dispositifs microélectroniques qui nécessitent des matériaux rares et coûteux comme le platine ou l'indium.

 

-         - Les chercheurs pensent pouvoir encore « booster » les rendements électriques  en sachant qu’ils sont actuellement sur des bases de rendement 2,5 fois plus élevées que les performances actuelles sur le marché.

 

L’histoire ne dit pas si les rendements sont meilleurs avec des épinards « bio » mais en tout cas….cette découverte devrait être mise en application d’ici 3 ans sur des panneaux photovoltaïques « nouvelle génération ».

 

D’ici là, vous avez le temps de revoir un épisode de Popeye  « le marin » et de vous régaler de ces légumes qui sont aussi excellents pour notre santé :-)

 

 

Partager cet article
22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 17:55

 

La réponse est OUI pour 72% des Allemands. 


Ce pourcentage est remarquable car les opérateurs présents sur le marché allemand ont annoncé des augmentations importantes de l'énergie dés 2013 et à terme (d’ici 2020), une augmentation de 47% de la facture énergétique !

 

Centrale-1.jpg

 

En effet, cette bascule énergétique à venir ne sera pas neutre au niveau des prix car nous savons tous que lorsqu’on lance quelque chose, surtout en matière énergétique, et bien, il faut investir beaucoup avant d’atteindre un seuil critique pour pouvoir commencer à amortir ses investissements et baisser les prix. Il faut aussi investir sur le transport d'énergie entre les futures zones de production (plutôt vers le nord du pays) et les zones de grande consommation (plutôt le sud avec toutes les industries).  Et puis, cela coûte de l'argent de démonter des centrales !


Cependant, nos voisins Allemands, après avoir décidé de sortir du nucléaire, concentrent maintenant leurs efforts en matière économique sur les énergies d’avenir, à savoir l’éolien, le solaire, la géothermie, la biomasse et ils avancent à très grande vitesse sur toutes ces questions !

 

D’ailleurs, les Länder sont même lancés dans une course qui peut être à la fois stimulante mais qui peut avoir des conséquences contraires aux effets escomptés. Certaines régions veulent avancer plus vite que le gouvernement et investissent dans des grands projets avec pour objectif de « revendre » ensuite de l’énergie propre à leurs régions voisines …mais chaque région faisant plus ou moins la même chose, on se retrouve actuellement avec une situation un peu ubuesque et un risque de trop de réseaux de transport d'énergies entre les régions ! Pour résoudre cette situation, un sommet de l’énergie en Allemagne va se tenir très prochainement entre la Chancelière et les régions.

 

D’où vient cette maturité politique ? Cette approche à moyen terme qui manque cruellement à nos politiques et à la très grande majorité des citoyens ?

 

Difficile de répondre mais en tout cas, si  l’on demandait en France aux citoyens s’ils accepteraient une augmentation de la facture énergétique de 47% à terme si on sortait du nucléaire … et bien, je suis prêt à parier que la réponse serait NON pour la très grande majorité ! D'ailleurs, c'est souvent l'argument avancé par les pro nucléaires qui mettent en avant le prix soit disant peu élevé de cette énergie ! 

 

Mais vous, seriez vous prêt(e)s à payer votre énergie plus chère si elle était propre?

Partager cet article
20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 16:45

Qui peut croire encore aujourd'hui que la Chine ne produit que des biens à faible valeur ajoutée?

 

Wogeno2.jpg

 

En tout cas, si vous aviez des doutes, sachez que pour la première fois, la Chine est passée en tête du classement des pays producteurs de technologies propres au monde (cleantech en anglais et parfois eco-techs en français). Ces produits sont des techniques et services industriels caractérisés par les trois points suivants :

  • utilisation des ressources naturelles, de l’énergie, de l’eau et des matières premières dans une perspective d’amélioration importante de l’efficacité et de la productivité,
  • création systématique de moins de déchets ou de toxicité reliés,
  • garantie d'assurer une performance identique ou supérieure dans le résultat souhaité par rapport aux technologies traditionnelles et une amélioration du profit des utilisateurs.

En gros, il s'agit donc de production de systèmes énergétiques durables, comme par exemple des cellules solaires,  centrales éoliennes, technologies relatives à la biomasse ou encore les pompes à chaleur.

 

En tête du classement, dans cette étude menée par le WWF sur 40 pays, et bien, on a donc la Chine, suivie par les Etats Unis puis l'Allemagne, qui prend la troisième place. La France est ...en 10ème position, distancée par le Japon, le Brésil, l'Espagne, la Corée du Sud, le Danemark ou encore l'Inde.

 

Quand la France est à la traîne en matière de technologies propres !


Autre donnée préoccupante de ce rapport...le poids des technologies propres dans l'économie de chaque pays. Le Danemark est en tête avec des technologies propres qui représentent près de 3% de son "business". La Chine arrive en deuxième position avec plus de 2,5% de son économie qui repose maintenant sur ces technologies propres. Pour la France, et bien, cela représente environ 0,2% ...ce qui est vraiment minable alors qu'il s'agit là d'un secteur d'avenir.

 

Alors, la France serait elle condamnée à ne devenir qu'un immense parc d'attractions pour touristes?

 

C'est bien ce qui nous attend si nous ne mettons pas en place une vraie politique industrielle destinée à faire émerger toutes ces nouvelles technologies d'avenir  !

 

Le changement....c'est pour quand?

Partager cet article
3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 09:39

Bonne nouvelle ce matin en me réveillant....j'écoute France Inter et je tombe sur un reportage hyper encourageant concernant la progression du bio en France ! Chouette, enfin une bonne nouvelle dans ce flux d'infos toutes plus anxiogènes les unes que les autres.

 

agencebiologo.jpg

 

Aussi, ni une ni deux, je décide de lire en détail le dossier de presse de l'Agence Bio et là et bien ....disons que j'ai trouvé des infos peut être un peu moins " encourageantes"!

 

Enfin, ne boudons pas notre plaisir de lire que le bio se porte bien en France et que la vente de produits d'origine biologique progresse plus que celle des produits "conventionels" (entendez pollués), laquelle est en légère baisse. Dans le dossier de presse, on découvre que la filière du vin biologique est en pleine explosion (qui a dit que le bio, c'était ennuyeux?????), que la restauration collective faisait de plus en plus appel à des produits bio ou encore que de plus en plus d'exploitants se lançaient dans le bio...filière qui emploie 59% de personnes en plus à surface égale par rapport aux exploitations conventionnelles !

 

Génial, vous me direz mais ..... on en est où par rapport à des objectifs qui avaient été fixés en 2007 dans le Plan Agriculture biologique?

 

Une filière bio en développement mais toujours à la traîne

 

Et bien, c'est là que l'on se rend compte qu'il y a encore un chemin énorme à parcourir pour le bio en France. Tout d'abord, la France souhaitait accroitre fortement ses surfaces agricoles cultivées en bio.....et bien, nous en sommes à plus de 3,56%....c'est à dire "peanuts" quand on sait qu'en Italie, on est à plus de 9%, en Autriche à environ 20% et même à 10,5% en République Tchèque....ce qui fait une moyenne européenne de 9%....tirée vers le bas par la France !

 

Ce manque d'effort de nos politiques est vraiment dommage à l'heure où le chomage explose car en plus de produire plus sainement, le bio emploie plus de salariés donc ...pourquoi ne met on pas toute notre énergie et nos investissements dans cette filière?

 

Ensuite, toujours dans le plan de 2007, il y avait comme objectif d'avoir 20% de bio dans la restauration collective..... On se rend compte qu'à se jour, on est entre 12 et 15%...Soit très loin des objectifs !

 

Enfin, on peut s'inquiéter qu'en temps de crise, les personnes associent une fois de plus le bio avec des prix chers au risque de se détourner de ces produits ! Pour éviter cela, vous avez une carte à jouer en tant que citoyen ! Je vous invite à découvrir sur le site de l'agence bio ou sur votre smartphone, en tapant : annuairebio.mobi.....toutes les offres de produits bio à proximité de vous.

 

agencebio.jpg

 

Ainsi, en comparant les prix dans ces points de vente, vous pourrez constater que le bio est peut être un peu plus cher que les produits "conventionnels" mais il commence à y avoir une offre très large juste à coté de chez vous donc, à nous de faire baisser les prix en consommant plus de bio....chez les fournisseurs les plus compétitifs.

Partager cet article