La bio-ingénierie…vous connaissez ?
Ce terme regroupe des techniques d’ingénieurs qui travaillent sur le monde vivant ou utilisent les capacités du monde vivant… Voici quelques exemples positifs de techniques de bio-ingénierie : la phytoremédiation, la phytoépuration, les thérapies moléculaires, la bière, les yaourts,... et un des exemples les plus contestables : les OGM.
Aussi, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, certains ingénieurs travaillent sur des solutions extrêmes, comme par exemple
- la pulvérisation de dioxyde de soufre dans l’espace pour diminuer la température
- l’ensemencement des nuages pour remédier aux sécheresses engendrées par la gestion du rayonnement solaire,
- la fertilisation des océans dans une tentative désespérée de contrer leur acidification
- ou encore l’aspiration du dioxyde de carbone pour se débarrasser des Gaz à Effet de Serre une bonne fois pour toutes !
Est-ce que nous, citoyens, sommes prêts à cela…à savoir la mise en place de solutions extrêmes dont nous ne connaissons pas les effets réels sur la planète ? A priori, non mais si nous ne faisons rien maintenant pour limiter au maximum les émissions de GES, des esprits sans scrupules ne manqueront pas de nous proposer dans 30 ou 40 ans des solutions « miracles » et alors, face à une urgence évidente, encore plus incontournable car extrême, pas certain que la concertation soit de mise ! Ne nous trompons pas ….. plus l’urgence sera forte, moins la concertation arrivera à trouver sa place car les solutions « extrêmes » pourront alors apparaitre comme la seule et unique solution !
Cependant, « jouer » ou « trafiquer » le climat, c’est quand même autre chose que de faire des essais cliniques médicaux ou des expériences dans le cadre de la recherche car ces technologies constituent à elles seules un grave problème d’ordre technique. Ainsi, dans le domaine médical, on peut tester un vaccin sur une personne consentante, ce qui lui fait courir un risque mais limité car sous surveillance, sans toutefois mettre tout le monde en danger. Mais avec la géo ingénierie, il est impossible de construire une maquette de l’atmosphère ou d’en isoler une partie. Dans ces conditions, on n’a pas d’autre choix que de passer directement de la modélisation à un déploiement d’envergure planétaire.
Alors, plutôt que de prendre le risque du pire, ne vaut-il pas mieux mettre toute notre énergie, notre intelligence collective et nos moyens dans des solutions permettant de limiter, ici et maintenant, les émissions de gaz à Effet de serre…plutôt que de croire naïvement en une « science » qui viendrait nous sauver de tout car en l'occurrence, c’est plutôt une catastrophe irréversible qui risque de se produire !